Alzheimer
Un bilan établi en 2015 par l’association Alzheimer’s Disease International (ADI) a montré que toutes les trois secondes une personne est diagnostiquée avec une forme de démence dans le monde. Les cas de maladie d’Alzheimer, la plus commune, doubleront tous les 20 ans, pour atteindre plus de 74.7 millions en 2030 et dépasser les 131,5 millions en 2050.
Dans l’émission Vivre, c’est mieux ! de la chaîne Bonne Volonté TV, Fabiana Satiro de Souza, spécialiste en gérontologie, pédagogue et directrice de l’Association Brésilienne Alzheimer de l’État de São Paulo, a abordé les causes de la maladie et les formes de traitement.
Tabous et diagnostics
Dans ses remarques liminaires, elle a souligné que la maladie est entourée de nombreux tabous : « Certaines familles ne veulent même pas dire à leurs voisins qu’un de leurs membres a la maladie d’Alzheimer. Les gens pensent déjà à cette maladie à un stade avancé et finissent par oublier que, dans un premier temps, le patient a beaucoup de bonnes choses à vivre et à réaliser ».
Elle a également commenté la stigmatisation dont est victime la personne âgée parce que sa mémoire n’est plus aussi active qu’avant : « En réalité, si j’oublie quelque chose c’est parce que je suis stressée ; mais si une personne âgée oublie c’est parce qu’elle est sénile. Elle a déjà un raisonnement un peu plus lent, une perte de mémoire naturelle, mais cela est beaucoup plus accentué dans une démence, et c’est toujours agrégé à des troubles du comportement qui finissent par nous montrer la caractéristique spécifique de la maladie ».
Le diagnostic, selon la spécialiste, est fait par exclusion, c’est-à-dire qu’on élimine la possibilité d’autres maladies, comme la dépression ou même des troubles de la thyroïde : « La famille est l’un des principaux mécanismes d’aide au diagnostic, car c’est elle qui indiquera au médecin quels symptômes apparaissent chez la personne âgée. Cette perception qu’il oublie part rarement du propre patient. »
Qualité de Vie
Fabiana Satiro a insisté sur le fait que « l’une des principales méthodes pour ralentir la progression de la maladie est l’information. C’est un allié des médicaments et des traitements multiprofessionnels. La famille et tout l’entourage du patient ont besoin de connaître la maladie. Ayant le plus d’informations possible, il est certain que la thérapeutique sera mieux adaptée. Comme il s’agit d’une maladie neurodégénérative et incurable, elle va progresser mais peut être de manière plus lente. Avec cela, on gagne un patient avec une meilleure qualité de vie pour beaucoup plus longtemps ».
À côté de la médication, qui est fondamentale, il y a le traitement non-médicamenteux. Le médecin explique : « Moins le patient fait de choses, plus la maladie progressera rapidement. En plus des médicaments, nous allons travailler l’adéquation de l’environnement, l’entraînement de la mémoire, élaborer des stratégies pour que son indépendance soit préservée plus longtemps. En toute chose, il aura besoin de la supervision de quelqu’un. Le problème est qu’« aider » est confondu avec « faire à la place ». Avec le temps, il aura de plus en plus de problèmes pour être seul ».
Rester actif
Sur la prévention, Fabiana Satiro, qui est aussi pédagogue, a expliqué : « Même si l’on a une prédisposition, si l’on pratique tout au long de la vie une activité physique et intellectuelle, si l’on a une bonne alimentation, on réussira à retarder l’apparition de la maladie. »
Nos remerciements à la spécialiste en gérontologie et directrice de l’Association Brésilienne Alzheimer de l’État de São Paulo, pour l’élucidation de ce thème.
Quelle leçon cette mystérieuse maladie nous offre-t-elle ? Que la douleur doit être courageusement affrontée. Si on essaie de la fuir en prenant le raccourci du faux-semblant, on perdra le caractère sublime de ses enseignements.
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