Solidarité et droits de l’homme
L’Organisation des Nations Unies (ONU) promeut annuellement la session de la Commission de la condition de la femme. C’est un grand honneur pour la Légion de la Bonne Volonté (LBV) de participer en donnant sa contribution depuis plusieurs années à cette rencontre internationale notable. La femme est et a toujours été le véritable pilier de toutes les nations, lorsqu’elle est intégrée en Dieu ou dans les idéaux les plus nobles auxquels l’être humain puisse aspirer : la Bonté Suprême, l’Amour Fraternel, la Justice Supérieure, la Fraternité Réelle — même sans professer une quelconque tradition religieuse. Rien n’est plus sensible que le coeur des femmes spirituellement éclairées. Et de quoi le monde a-t-il le plus besoin, en particulier en des temps difficiles comme ceux que nous vivons ? De sentiments sublimés dans un esprit de paix, de concorde, de solidarité, de charité, de dialogue, de fraternité dynamique, qui résout les problèmes sociaux sans engendrer de pires conséquences.
Nous saluons les victoires remportées grâce aux objectifs mondiaux de développement proposés par l’ONU en 2000. Nous savons cependant qu’il reste encore beaucoup à faire pour nos prochains. D’où l’importance de la question qui est à l’ordre du jour des États membres, des délégations internationales, des autorités et autres participants à cette conférence, réunis à New York, aux États-Unis : « Les défis et les réalisations dans la mise en oeuvre des Objectifs du millénaire pour le développement pour les femmes et les filles. »
Il s’agit d’un moment opportun pour évaluer les réussites et s’engager plus loin dans les améliorations qui doivent se produire en vue de solutions, par exemple, dans les domaines de l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté et la violence, y compris l’horrible exploitation sexuelle des femmes et des filles. Nous ne pourrons jamais faiblir vis-à-vis de la lutte pour la cause de la dignité humaine et pour l’éradication des inégalités sociales et de genre dans le monde.
Il est inacceptable que sur la planète, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une femme sur trois subisse une forme de violence (physique ou sexuelle), l’auteur étant ou non son partenaire intime.
Il est fondamental que l’on avance également vers la fin de l’écart salarial entre les genres, vers un accès plus équitable aux postes à responsabilité sur le marché du travail et vers une répartition équilibrée des tâches domestiques entre les hommes et les femmes. Enfin, il s’agit de toujours garantir les principes de la citoyenneté et les droits de l’homme.
Liberté, devoirs et droits
À ce propos, je vous présente ma contribution exprimée dans de modestes discours publiés, entre autres, dans Réflexions et Pensées — Dialectique de la Bonne Volonté (1987) et Manifeste de la Bonne Volonté (21 octobre 1991) :
Croire qu’il peut y avoir des droits sans devoirs c’est conduire à la ruine la cause de la liberté. Il est important de préciser que quand je signale que les devoirs des citoyens se trouvent au-dessus de leurs propres droits, je ne défends en aucun cas une vision déformée du travail, dont l’esclavage est l’une des facettes les plus abominables.
C’est pour cela que nous voulons que tous les êtres humains soient vraiment égaux en droits, qu’ils aient des chances égales, et que leurs mérites sociaux, intellectuels, culturels et religieux, aussi loués et reconnus soient-ils, ne annulent pas les droits des autres citoyens. Car la liberté sans la responsabilité et la fraternité est une condamnation au chaos.
Nous travaillons donc pour une société dans laquelle le Créateur et Ses Lois d’Amour et de Justice inspirent le zèle pour la liberté individuelle. C’est ce qu’éveille en nous le Noël Permanent de Jésus, le message universaliste du Divin Libérateur, Celui qui, par Son sacrifice, s’est donné à l’Humanité. Tout cela pour assurer la sécurité politique, sociale et juridique, dans Sa vision divine (...).
L’écrivain, philosophe et féministe française Simone de Beauvoir (1908-1986) s’est exprimée d’une très belle manière sur l’importance de la solidarité et du dévouement pour les autres quand elle a dit :
— La vie garde un prix tant qu’on en accorde à celle des autres, à travers l’amour, l’amitié, l’indignation, la compassion.
Les vertus réelles sont effectivement celles qui sont constituées par la créature elle-même dans l’occupation honnête de ses jours, dans l’administration de ses biens et dans le respect de ce qui appartient aux autres, dans la belle et enthousiasmante aventure de la vie. Une nation qui se fait à partir de ces éléments sera toujours forte et inviolable.
La liberté tant attendue
Au long de l’histoire de l’humanité, l’étude du Droit s’est perfectionnée afin de donner des garanties de plus en plus solides à la société. Le 20e siècle, par exemple, nous a légué un énorme apprentissage au moyen de conquêtes civiles successives face aux grandes difficultés rencontrées par les populations.
Devant d’innombrables épisodes enregistrés au fil des âges, nous pouvons conclure que les êtres humains ont besoin du pain de la liberté. Mais il n’y a pas de véritable liberté si elle n’est éclairée par un sentiment fraternel et solidaire. S’il en est autrement, on court le risque du chaos, et l’histoire regorge d’exemples qui montrent cette réalité.
Rendons donc hommage à tous les activistes qui, au cours de l’histoire, ont aspiré à la liberté et à des conditions de vie dignes, tout particulièrement aux femmes qui luttent. Elles consacrent chaque jour de leur existence à soutenir leurs enfants, qu’ils soient biologiques, adoptifs ou, comme j’ai l’habitude de le dire, que leurs enfants prennent la forme de grandes réalisations pour le bien de l’Humanité. Toutes les femmes sont mères.L’une de ces femmes brillantes était le Dr Zilda Arns (1934-2010) médecin pédiatre, spécialiste brésilienne en Santé Publique et fondatrice de la Pastorale de l’enfance, qui a déclaré :
— Le travail social a besoin de mobilisation des forces. Chacun collabore avec ce qu’il sait faire ou ce qu’il a à offrir. Ainsi, se renforce le tissu qui soutient l’action et chacun sent qu’il est une cellule de transformation du pays.
Le « projet de déclaration de Genève »
Une autre femme de grands combats était Eleanor Roosevelt (1884-1962), veuve du président américain Franklin Delano Roosevelt (1882-1945). Elle a commandé le Comité des droits de l’homme, réuni par l’ONU, de janvier 1947 jusqu’à l’adoption des 30 articles en ce mois mémorable de décembre 1948. Considérée comme la force motrice du projet, Eleanor Roosevelt dirigea un groupe de 18 membres de divers horizons culturels, politiques et religieux qui élabora ce qui fut connu par la suite sous le nom de « Projet de déclaration de Genève », présenté et soumis à l’approbation de plus de 50 pays membres en septembre 1948. C’est avec une grande fierté que nous nous souvenons de la participation du célèbre journaliste brésilien, un estimable ami, Austregésilo de Athayde (1898-1993), l’un des principaux collaborateurs de ce travail extraordinaire. Il a également occupé la présidence de l’Académie Brésilienne des Lettres (ABL) pendant 34 ans et le Conseil d’honneur pour la construction du ParlaMundi de la LBV à Brasília/DF, Brésil.
Cette réflexion est d’Eleanor Roosevelt :
— La liberté demande énormément à chaque être humain. Avec la liberté vient la responsabilité. Pour la personne qui ne désire pas grandir, la personne qui ne désire pas voler de ses propres ailes, c’est une idée terrifiante. (C’est nous qui soulignons.)
La Grande Famille Humanité
Je souhaite que dès le 21e siècle nous puissions consolider ces nobles idéaux et les étendre aux peuples de la terre, pour qu’ils soient pleinement vécus. Et ne jamais répéter les siècles précédents dans leurs échecs.
Voici à ce propos, une réflexion de Mahatma Gandhi (1869-1948) :
— Si nous voulons progresser, nous ne devons pas répéter l’histoire, mais créer une autre histoire.
Dans la 58e édition de cet événement éminent, où les propositions sont axées sur les femmes — avec lesquelles nous apprenons à user d’une attention extrême et de sacrifice quand nous nous occupons d’autrui —, à quoi aspirons-nous, sinon à demander à l’Humanité de montrer plus d’humanité envers elle-même ? Nous espérons voir se lever le jour où, finalement, nous nous reconnaîtrons comme frères, membres d’une même famille vivant en paix dans cette demeure globale.
C’était ce dont rêvait la couturière Rosa Parks (1913-2005), activiste des droits civiques des Afro-Américains. Cette femme intrépide a dit une fois :
— Je crois que nous sommes sur la planète Terre pour vivre, nous épanouir et faire notre possible pour rendre ce monde meilleur afin que tout le monde puisse jouir de la liberté.
Je dis souvent que l’humilité est, pardessus tout, courageuse. Et Rosa Parks est devenue une icône de la lutte pour l’égalité raciale et la fin des préjugés aux États-Unis. Son geste apparemment infime — quand, le 1er décembre 1955, elle refusa de céder sa place à un homme blanc dans un bus de la ville de Montgomery, en Alabama — a entraîné la rupture des chaînes de la tyrannie du racisme. À cette époque, même s’il y avait une séparation entre les sièges réservés aux Blancs et aux Noirs, ceux-ci étaient forcés de se lever pour céder leur place à un Blanc si toutes les places étaient occupées dans le véhicule.
Des exemples comme celui-ci ne font que renforcer ce que je répète depuis des décennies : Valoriser la femme, c’est rendre l’homme plus digne. Et vice-versa.
Que Dieu bénisse cette rencontre prodigieuse et que les femmes obtiennent la place qu’elles méritent dans la société, parce que tout le bien qu’elles soutiennent se transforme en victoire !
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